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Comment comptaient nos ancêtres

Comment comptaient nos ancêtres 1
sous l’ancien régime à Presles



 

Ndlr. Préambule

 

Nous rendons hommage à M. Ernest GRAVY pour le soin et la détermination dont il a dû faire preuve lors de la rédaction du fascicule intitulé « Comment comptaient nos ancêtres ».

Cela représente un travail considérable.

Cela représente aussi une source d’informations très intéressante sur l’ensemble numérologique des monnaies, mesures et autres systèmes comptables employés jadis, ne fût-ce qu’en tant que témoignage d’une complexité qu’il nous est malaisé d’imaginer aujourd’hui.

Sur le plan de la rigueur historique qu’il nous incombe de respecter, il nous faut bien avouer notre incapacité à vérifier l’exactitude des nombreuses données contenues dans ce document.

Au moment de décider de la destination de ces textes, compte-tenu de certains doutes, nous avions à choisir entre un prudent refus de publication, une vérification systématique, ou une édition telle quelle en laissant à E. GRAVY la responsabilité de ses affirmations.

Nous avons choisi la troisième possibilité parce que, même si elle contient des erreurs, elle témoigne d’un vécu, d’un quotidien surprenant à nos yeux, dans lequel les générations d’autrefois devaient se retrouver, avec tous les aléas qu’on imagine.

Au lecteur de se montrer circonspect.



Avant-propos

Sous l’ancien régime, nos ancêtres étaient tenus d’employer les poids et les mesures léga­les ainsi que les monnaies ayant cours dans la Principauté de Liège et le Comté de Namur.

Ainsi, entendait-on dire qu’un tel était propriétaire d’autant de bonniers ou de verges de terres labourables ou de prés à deux herbes.

Le brasseur vendait sa bière au poinçon, et le marchand de vin employait l’ayme.

Les anciens achetaient au poids de l’once, 30 grammes, de la demi-once = 15 grammes, du quart d’once = 8 grammes.

Les draps, les étoffes étaient vendus à l’aune.

Les monnaies étaient tellement nombreuses que c’était une opération laborieuse pour établir un compte.

Tous les poids et mesures ont été abolis à la Révolution française, qui institua le système métrique en France, le 18 germinal de l’an III, c’est-à-dire le 7 avril 1791.

À Presles, il fut appliqué plus tard, après 1794.



Les mesures et les poids

Avant que le système uniforme des mesures soit établi, il était de règle que chaque localité faisant partie de tel duché, comté ou pays se serve de mesures acceptées par ses représentants.

Néanmoins, des mesures étrangères s’infiltraient dans le pays, y apportant la confusion.

L’entrée des marchandises provenant d’un autre pays y apportait souvent les mesures adoptées par ce dernier : exemple : les draps de Nivelles se vendaient à l’aune de Nivelles, et les épiceries d’Anvers au poids d’Anvers.

Cette confusion de poids et de mesures créait dans les localités de tels changements et modifications que les officiels chargés du respect et du contrôle pour éviter les abus tâchaient de ramener les poids et les mesures aux types définis par la loi du pays.

La Loi du 21 août 1816 uniformisa tout le système des mesures qui est toujours en cours à l’heure actuelle.

On mesurait à la toise qui se divisait en six pieds ; le pied en dix pouces ; le pouce en dix lignes et la ligne en dix points.

Au pays de Namur, la lieue admise valait 5 515 mètres correspondant à 100 verges de 20 pieds.

Les draps et les étoffes se vendaient à l’aune.

Les mesures agraires ou de surface variaient suivant le pied employé.

Pour les liquides, notre litre a remplacé le pot qui valait près d’un litre et demi. Les grains se mesuraient au setier valant 30 litres environ ; le muid se divisait en 8 setiers, le setier en 4 quartiers ; le quartier en 4 picotins, le picotin en 2 pougnouls ou 4 mesurettes.

Le bois de chauffage se vendait au pied cube, les bois de chauffage façonnés vendus à la corde.

On vendait et pesait à la livre, au quarteron et à l’once.

Les fruits, noix, abricots, prunes, poires, pommes se vendaient au petit ou au gros quarte­ron qui valait suivant les espèces 26 – 31 ou 38 pièces.



Types de mesures en usage dans la Principauté de Liège

Mesures de longueur

L’anse représentait l’espace compris entre le bout du pouce étendu et l’extérieur de la main, les doigts étant repliés. Cette mesure très variable n’était en somme qu’une manière personnelle d’évaluer une longueur quelconque.

L’apas équivalait à la distance parcourue en un pas.

Le quartier est l’espace compris entre le bout du pouce et le bout du petit doigt. Wallon : li quaurtî.

L’anse était considérée comme valant cinq pouces soit 0,145885 mètre.

Plus courte était l’anse pliée (ployèe) représentée par la longueur formée par le poing fermé et le pouce, ayant la phalangette formant un angle droit. Cette anse était admise comme équivalente à 4 pouces linéaires : soit, 0,116708 mètre.

L’aspougne est la longueur comprise entre le bout du petit doigt et le bout du pouce de la main étant étendue et appuyée à plat (même observation que pour anse et apas).

L’aune est la mesure employée pour les tissus qui valait 0,663066 mètre. L’aune était basée sur deux pieds et quart du « pied de Saint-Hubert », qui lui valait 0,294696 mètre. En prati­que, on vendait les tissus par :



  • demi-aune = 0,1331533 mètre

  • quart d’aune = 0,165766 mètre

  • demi quarte d’aune = 0,082883 mètre



L’on comptait même par :



  • taille = 0,0414415 mètre

  • demi-taille = 0,0207207 mètre



L’aune (en wallon : ône), selon les usages les plus archaïques, on tenait la marchandise à l’aide de l’index et du pouce gauche et le bras allongé, le marchand faisait glisser entre les mêmes doigts de la main droite la marchandise et l’amenait ainsi jusqu’à l’épaule gauche.

La coupure, ou la déchirure, se pratiquait alors là même où s’était arrêtée la main droite.

Pour les aunes supplémentaires, la main gauche reprenait le tissu à l’endroit où s’étaient arrêtés les doigts de la main droite et celle-ci reprenait ensuite son mouvement de glissière le long du bras gauche allongé pour chacune des aunées.

L’aune de France avait la valeur des deux bras étendus, généralement l’aune française valait 1,1884 mètre.

En 1820, une loi fixa la longueur à 1,20 mètre, dénommée « aune métrique ». Elle fut abo­lie dès juillet 1834. Nos aïeux disaient souvent : « On a trwès ônes pou in franc » quand le tissu était bon marché.

La brasse s’entendait de la longueur des bras écartés, c’était en somme « l’aune de France ».

La coudée correspondait à la longueur entre le coude et la main (mesure de longueur très variable).

La lieue valait 4,668443 kilomètres ou mille verges.

La ligne c’était la centième partie du pied de Saint-Lambert, soit 0,0029 mètre.

La perche de 16 toises dite « petite perche » valait 28,0106 mètres.

La perche de 24 toises dite « grande perche » valait 42,016 mètres.

Le pied était l’unité de mesure de longueur, il valait 0,291778 mètre.

N’ayant pas toujours à sa disposition une mesure représentant un pied (longueur), il était coutumier d’évaluer celui-ci en étendant les mains, les pouces étendus et se touchant par leurs extrémités.

La pindée était l’équivalant d’une brasse.

La poignée : par manque de mesure, il était coutumier et valable de se servir de la poi­gnée, qui était représentée par le poing fermé, le pouce infléchi entre les doigts. La poignée (wal­lon : li pougnyîe) était une mesure employée dans les charbonnages. Elle était considérée comme valant 1/3 de pied, soit 0,097259 mètre.

Le point était la millième partie du pied, soit 0,29 millimètre.

Le pouce était la 10e partie du pied de Saint-Lambert, soit 0,029177 mètre.

La quarte ou quart d’une aune valait 16,575 centimètres.

Le rile est un instrument employé principalement en maçonnerie. C’était une forte règle ou planche en bois, graduée, mesurant 4 pieds. Il était aussi d’usage de se servir du grand rile qui avait une longueur double. Des « riles » d’un et de deux mètres étaient employés par les maçons.

La toise valait 6 pieds soit 1,750668 mètres.

La verge avait 16 pieds soit une longueur de 6,668448 mètres. La verge était une perche commune en bois. Pour un maniement plus facile, elle fut remplacée par une mesure de moitié moins longue.

La demi-verge mesurait 3,334224 mètres.



Mesures de surface

Le bonnier ou 100 verges ordinaires carrées faisait à Presles 87 ares 17 ca 314 ou valait 4 mesures de terre ou de pré.

La charrue de labeur d’emploi dans les grandes exploitations agricoles équivalait à 10 bonniers soit 8 hectares 71 ares 73 ca.

Le journal valait 21 ares 79 ca. 45 ou 100 petites verges carrées.

La mesure valait un journal ou un quart de bonnier.

Le pied carré faisait 8 décimètres 5135 carrés.

Le pouce carré était la 100e partie du pied carré, soit 8,5135 centimètres carrés.

Le tiercal-journal valait 1/3 de bonnier soit 29 ares 0593.

La verge commune dite « verge petite » faisait 256 pieds carrés soit 21,7945 mètres car­rés.

La verge dite « verge grande » valait 20 verges petites carrées soit 4 ares, 35 centiares 89.



Mesures de volumes

La ligne cube valait 49,986 millimètres cubes.

Le pied cube était basé sur le pied de Saint-Hubert, il faisait 25,592 décimètres cubes.

Le pouce cube était la 1 000e partie du pied cube soit 25,5928 centimètres cubes.

La solive valait 1,110 mètre cube.



Mesures pour liquides

L’ayme ou aime, employée pour les bières et les huiles faisait 145,377680 litres.

L’ayme employée pour les vins faisait 153,5568 litres ou la valeur d’une tonne et demie.

Le barit ou baril servant pour les bières valait une « demy ayme » soit 72,938840 litres.

Le bichier faisait 2,559280 litres ou deux pots.

Le cartel, employé pour les huiles, équivalait à 218,816420 litres soit une ayme et demie.

La cherée pour les vins valait 6 aymes soit 921,340800 litres.

La chope : voir verre.

La chopine : 0,319750 litre.

Le dozin faisait deux tiers de setier, soit 21,140 litres.

La djusse contenait 14 pots et une chopine, soit 18,234710 litres. Elle ne servait qu’au mesurage des huiles.

La mesurette dite aussi « quart de chopine » valait 0,079937 litre.

Le lokso dit aussi « gros tonya (tonneau) » employé pour l’eau de vie, les alcools contenait 220 litres.

La pinte = voir verre.

Le poinçon employé pour les bières, valait 108,800 litres.

Le pot était la 20e partie du pied cube, il jaugeait 1,27840 litre. Le pot employé pour les vins, voir quarte.

La quarte nom du « Pot », employé pour les vins = 1,279 litre.

Le setier ou 24 pots soit 30,711360 litres. Le setier de 24 pots ne s’employait pas pour les vins. Le setier pour les vins contenait 4 quartes ou pots soit 5,118560 litres.

La sopene = voir verre.

La tonne : sauf les vins, de 90 pots soit 115,167 litres. La tonne pour les vins valait 20 setiers (vins) ou 80 quartes soit 102,371 litres.

Le verre dit aussi chope (le pinté ou la sopène des citains de Liège) valait une demi-pinte, soit 0,329910 litre.



Mesures pour matières sèches

La banselée (wallon : banselèye et banslèye) c’est le contenu d’une « banse » manne, contenance très variable, environ 30 kilos.

Le dozin ou dousin était la 12e partie du muid, soit 20,475073 litres.

La hotelée est le contenu d’une hotte, mesure très variable.

La mesurette ou quart de poulniou = 0,477060 litre.

Le muid, employé principalement pour les grains, le muid valait 245,690880 litres. Il repré­sentait 8 setiers.

Le pouniol ou poulgnou ou pougnou valait le quart de la quarte soit 1,919450 litre ou un 16e de setier (mesure employée dans les moulins).

Le quart de poulnioul = voir mesurette.

La quarte ou quart de setier soit 7,677840 litres.

Le quintal (syn. le cent ou cent livres) soit 46,709 kilos.

Le setier ou 1 200 pouces cube ou 24 pots soit 3,711360 décalitres.

Les anciens mesuraient par demi et quart de setier.

Le reis ou re ou ret contenait la 12e partie du muid, soit 20,474240 litres.

Le cent, abréviation de cent livres, soit 46,709 kilos (syn. quintal).



Mesure de poids

L’as était la 32e partie de l’esterlin (ou sterlin) soit la valeur de 0,048031 gramme.

L’esterlin – esterling ou sterlin valait 1,537 gramme. C’était la 20e partie de l’once.

Le grain représentait la 72e partie d’un « gros », soit 0,0506 gramme.

Le gros était le 8e de l’once ou 3,6490 grammes.

La livre dite parfois (livre poids de marc » valait 492,056 grammes.

La livre de chandelle (ou de suif) pesait autant que deux livres un huitième (mesure com­mune, soit 992,572 grammes).

Le marc valait 246,028 grammes ou « une demi-livre ou 8 onces ».

L’once équivalait à 29,193 grammes.

La pierre valait 8 livres ou 3,736744 kilos.

La quarte ou quart de livre soit 116,773 grammes.

Le sterling = voir sterlin.

La wagne valait deux pierres et 5 livres soit 9,808953 kilos.



Mesures de bois de chauffage

La corde, bois de chauffage et de mines, valait 144 pieds cube soit 1,683273 stère.

Note : aucune mesure de volume ne dérive du pied de Saint-Lambert, toutes étaient basées sur le pied de Saint-Hubert, lequel un peu supérieur à celui de Saint-Lambert, valait 0,294696 mètre.



Termes de charbonnages

La manchée = 1,362 mètre ou 14 poignées était appelée également « verge de charbon­nage ».



Pharmacopée

L’once valait 2,4288 grammes ou à 8 drachmes ou encore à 24 scrupules.

Le scrupule valait 20 grains ou 0,1012 gramme ou encore au tiers d’une drachme.

La drachme valait 3 scrupules, avait un poids de 0,3036 gr et était le huitième d’une once.



Autres mesures en usage dans la Principauté de Liège

Mesures de longueur (valeur en mètre)

Pied de Liège dit de Saint-Lambert = 0,2918 mètre.

Pouce de Liège dit de Saint-Lambert =0,02918 mètre.

Ligne de Liège dite de Saint-Lambert = 0,00202 mètre.

Pied de Liège dit de Saint-Hubert = 1,2947 mètre.

Pouce de Liège dit de Saint-Hubert = 0,02947 mètre.

Ligne de Liège dite de Saint-Hubert = 0,00295 mètre.

Toise de 6 pieds de Saint-Lambert =1,7508 mètre.

Verge de 16 pieds de Saint-Lambert=4,6888 mètres.

Verge de 16 pieds ½ de Saint-Lambert =4,81474 mètres.

Aune de Fosses=0,680 mètre.

Aune de Châtelet= 0,676 mètre.



Mesures de superficie (valeur en m²)

Verge carrée de 16 ½ pieds de Saint-Lambert=23,18 m².

Journal de 100 verges=2318,07 m².

Bonnier ou 4 journaux =9272,28 m².

Verge carrée de 16 pieds de Saint-Lambert=21,80 m².

Journal ou 100 verges =2179,71 m².

Bonnier ou 4 journaux =8718,84 m².

Verge carrée de 16 ½ pieds de Saint-Hubert=23,6460 m².

Journal ou 100 verges=2364,65 m².

Bonnier ou 4 journaux =9458,61 m².



Mesures de solidité (valeur en m³)

Pied cube dit de Saint-Lambert=0,024845 m³.

Pouce cube dit de Saint-Lambert=0,000025 m³.

Toise cube dit de Saint-Hubert =5,366508 m³.

Pied cube dit de Saint-Hubert =0,025593 m³.

Pouce cube dit de Saint-Hubert =0,000026 m³.

Toise cube de 6 pieds de Saint-Hubert=8,778516 m³.



Mesures de solidité pour bois de chauffage (valeur en m³)

Se cube au pied.

Corde de Liège H-6 / L-6 / Pr-4=3,577819 m³.

Corde de raspe H-6 / L-6 / Pr-3=2,683304 m³.

Corde au pied de Saint-Hubert H-6 / L-6 / Pr-4=3,685555 m³.



Mesures de capacité (valeur au litre)

Pot de Liège=1,36 litre.

Grand pot=2,57 litres.

Bannière ou 2 grands pots=5,15 litres.

Chaudron =11,25 litres.

Poinçon ou 80 pots=108,80 litres.

Futaille, grosse tonne ou 24 chaudrons ou 200 pots=270 litres.

Tonneau ou ayme ou 16 chaudrons=180 litres.



Mesures de capacité pour denrées sèches (valeur en litre)

Setier=29,8349 litres.

Muid=238,6792 litres.

Setier de Châtelet, mesure rase2=29,49 litres.

Setier de Châtelet, mesure comble=35,39 litres.



Notes : comble = ce qui peut tenir au-dessus d’une mesure.

rase = contenu de ce qui ne dépasse pas le bord d’une mesure.



Mesures de poids (valeur en grammes)

Livre de Liège=467,09 grammes.

Once ou 1/16 =29,19 grammes.

Gros ou 1/8 d’once =3,65 grammes.

Grain ou 1/72 de l’once =0,05 gramme.



Types de mesures et de poids de Namur

Mesures de longueur

Toise de 6 pieds de Namur dite de Saint-Lambert=1,7686 mètre.

Pied de Namur =0,294763 mètre.

Ligne =0,00295 mètre.

Verge de 16 pieds ½=4,8636 mètres.

Aune de Namur=0,672 mètre.



Mesures agraires ou de superficie (valeur en m²)

Verge carrée de 16 pieds ½ de Namur=23,6545 m².

Journal de 100 verges=2365,4620 m².

Bonnier ou 4 journaux =9461,2400 m².



Mesures de solidité (valeur en m³)

Pied cube=0,024843 m³.

Pouce cube=0,000026 m³.



Mesures de solidité pour bois de chauffage (valeur en m³)

Corde de Namur (haut 6 pieds, long 6 pieds, largeur

4 pieds)=3,687707 m³.

Corde pour raspe (haut 6 pieds, long 6 pieds, largeur

3 pieds)=2,765855 m³.



Mesures de capacité (valeur en litres)

Pot de Namur=1,419 litre.

Pinte ou ½ pot=0,7095 litre.

Chopine ou quart de pot=0,373 litre.

Verre ou 1/16 de pot=0,0887 litre.

Tonne de 90 pots=127,7083 litres.

Aime de 120 pots =170,2776 litres.



Mesures de capacité pour denrées sèches (valeur en litres)

Setier de Namur, mesure rase =30,23 litres.

Quarte ou ¼ de setier=7,56 litres.

Poignoul ou 1/16 setier=1,89 litre.

Muid de 8 setiers =241,88 litres.

Setier de Namur, mesure comble=35,88 litres.

Quarte ou ¼ de setier=8,98 litres.

Poignoul ou 1/16 de setier=2,25 litres.

Muid de 8 setiers=287,01 litres.



Mesures de poids (valeur en grammes)

Livre de Namur=466,23 grammes.

Quarteron ou ¼ de livre =116,56 grammes.

Once ou 1/16 =29,14 grammes.

Gros ou 1/8 once =3,65 grammes.

Grain ou 1/72 d’once=0,05 gramme.



Journal officiel n° 30 (extrait)

Loi du 21 août 1916 articles 1 et 6

Il y a partout dans le royaume un système uniforme de poids et mesures. Ce système a pour base une longueur égale à la dix millionième partie de l’axe terrestre qui s’étend du pôle à l’Équateur et passe par Paris.



Longueurs et surfaces

Mille = Kilomètre=1 000 mètres

Perche = Décamètre=10 mètres

Aune = Mètre=1 mètre

Palme = Décimètre=0,10 mètre

Pouce = Centimètre=0,01 mètre

Ligne = Millimètre=0,001 mètre

Bonnier = Hectare=10 000 m²

Perche carrée = Are=100 m²

Aune carrée = Centiare=1 m²

Pouce carré = Décimètre carré =0,01 m²



Mesures de solidité et bois de chauffage

Aune cube = Stère = Mètre cube = Corde=1 m³

Palme cube = Décimètre cube=0,001 m³

Pouce cube = Centimètre cube=0,000 001 m³



Mesures de capacité

Pour denrées sèchesPour liquide



Lest = 3 000 litresBaril = Hectolitre = 100 litres

Rasière ou sac = Hectolitre = 100 litresLitron = Litre = 1 litre

Litron = Litre = 1 litreVerre = Décilitre = 0,1 litre

Mesurette = Décilitre = 0,1 litreDé = Centilitre = 0,01 litre



Mesures poids ordinaires

Livre = Kilo = 1

Once = Hectogramme = 0,1

Gros = Décagramme=0,01

Esterlin = Gramme =0,001

Grain = Décigramme =0,0001



Mesures de longueur

  • Dans les anciennes communes du Comté de Namur

Aune Ligne



Pied de Namur dit de Saint-Lambert =0,294

Pouce =0,029

Ligne =0,002

Aune de Namur =0,72

Verge de 6 pieds de Saint-Lambert =1,768

Verge de 16 ½ de Saint-Lambert =4,863



  • Dans les anciennes communes de la Principauté de Liège

Pied de Liège dit de Saint-Lambert =0,291

Pouce =0,029

Ligne =0,002

Toise de 6 pieds de Sain- Lambert =1,750

Verge de 16 pieds de Saint-Lambert=4,668

Verge de 16 ½ pieds de Saint-Lambert =4,814

Pied de Liège dit de Saint-Hubert=0,294

Pouce =0,029

Ligne =0,002

Aune de Fosses=0,680

Aune de Châtelet=0,676



Mesures de superficie

  • Dans les anciennes communes du Comté de Namur

PercheAune carrée



Verge carrée de 16 pieds =0,23

Journal de 100 verges =23,65

Bonnier de 4 journaux =94,61



  • Dans les anciennes communes de la Principauté de Liège

Verge carrée de 16 pieds ½ de Saint-Lambert =0 ,23

Journal de 100 verges=23,65

Bonnier ou 4 journaux =92,72

Verge carrée de 16 pieds de Saint-Hubert=0,21

Journal de 100 verges =21,79

Bonnier ou 4 journaux =87,18

Verge carrée de 16 pieds ½ de Saint-Hubert =0,23

Journal =23,04

Bonnier =94,58



Mesures de solidité ou bois de chauffage

  • Dans les anciennes communes du Comté de Namur

Aune CubePouce Cube



Pied cube =0,025611

Pouce cube =0,00022

Pied de gîte de 160 pouces =0,004098

Corde de Namur

6 pieds de 1,6 pieds de large, 4 prof. =3,687807

6 pieds de long, 6 pieds de large, 3 pieds

de prof. =2,765835



  • Dans les communes de la Principauté de Liège

Toise cube de 6 pieds de Liège=5,306 508

Pied cube=0,024 845

Pouce cube=0,000 025

Toise cube de 6 pieds de Saint-Hubert=8,778 516

Pied cube=0,025 593

Pouce cube =0,000 026

Corde de Liège

6 pieds de long ; 6 pieds de large, 4 prof. =3,577 919

6 pieds de long ; 6 pieds de large ; 3 pieds de prof.=2,683 364

Corde – pied de Saint-Hubert

6 pieds de long ; 6 pieds de large ; 4 pieds de prof. =2,683 555



Mesures de capacité

  • Dans les anciennes communes du Comté de Namur

LitreDécilitre



Pot de Namur=1,41

Pinte ou ½ pot=0,70

Chopine ou ¼ de pot=0,35

Verre ou 1/16 de pot=0 ,080

Tonne ou 90 pots=127,70

Aime de 120 pots=170,27



  • Dans les communes de Presles, Falisolle, Le Roux, Fosses, Vitrival

Pot de Châtelet=2,57 litres

Pot de Fosses=2,38 litres



Mesures de capacité pour denrées sèches

  • Dans les anciennes communes du Comté de Namur

LitronMesurette



Mesure rase

Setier de Namur=30,23

Quarte ou ¼ de setier=7,56

Pognoul ou 1/16 de setier=1,89

Muids de 8 setiers=241,88



Mesure comble

Setier de Namur=35,88

Quarte ou ¼ de setier=8,48

Pognoul ou 1/16 de setier=2,25

Muids de 8 setiers=287,01



  • Dans les communes de Presles, Le Roux, Sart-Eustache, Biesme, Tamines, Moignelée, Falisolle

Setier de Châtelet, mesure rase=29,49

Setier de Châtelet, mesure comble=35,39



Mesures de poids

  • Dans les anciennes communes du Comté de Namur

EsterlinGrains



Livre de Namur=466,23

Quarteron ou quart de livre=166,56

Once ou 1/16 de livre=29,14

Gros ou 1/8 once=3,65

Grain ou 1/72 de gros=0,05



  • Dans les anciennes communes de la Principauté de Liège

Livre de Liège=467,09

Once ou 1/26 de livre=29,19

Gros ou 1/8 d’once=3,65

Grain ou 1/72 de gros=0,05



Conversion des mesures

Mesures itinéraires

Myriamètre = Lieue=10 000 mètres

Kilomètre = Mille=1 000 mètres



Mesures de longueur

Décamètre = Perche= 10 mètres

Mètre = Unité de mesure

Décimètre = Palme=10e de mètre

Centimètre = Doigt=100e de mètre

Millimètre = Trait = 1 000e de mètre



Mesures agraires ou de surface

Hectare = Arpent=10 000 m²

Are = Perche carrée =100 m²

Centiare=1 m²



Mesures de capacité pour les liquides

Décalitre = Velte=100e de m³

Litre = Pinte= Décimètre cube

Décilitre = Verre=10e de litre



Mesures de capacité pour matières sèches

Kilolitre = Muid=1 m³

Hectolitre = Setier=100 décimètres cube

Décalitre = Boisseau=10 décimètres cube

Litre = Pinte=Décimètre cube



Mesures de solidité

Stère=Mètre cube

Décistère = Solive=Décimètre cube



Grains et matières sèches

Double boisseau =¼ d’hectolitre

Boisseau=1/8 d’hectolitre

Demi-boisseau=1/16 d’hectolitre

Quart de boisseau=1/32 d’hectolitre



Mesures de poids

Millier=1 000 litres

Kilogramme = Quintal=100 livres



Livre poids de l’eau sous le volume du décimètre cube contient 10 onces

Hectogramme = Once =10e de la livre contient 10 gros

Décagramme = Gros=10e de l’once contient 10 deniers

Gramme = Denier=10e partie du gros contient 10 grains

Décigramme = Grain=10e du denier



La livre égale au ½ kilogramme ou 500 grammes

La demi-livre=250 grammes

Le 8e ou ½ quart=62,5 grammes

Le quart de livre ou quarteron= 125 grammes

L’once=31,5 grammes

La ½ once=15 grammes

Le quart d’once ou 2 gros=7,3 grammes

Le gros=3,9 grammes



Note: les graines potagères se vendent toujours au poids de l’once (30 grammes) ; à la demi-once

(15 grammes) et au quart d’once (8 grammes).



Journal du Hainaut – 11 avril 1817 (extrait)

Nous, Guillaume, par la grâce de Dieu, roi des Pays-Bas, etc ; voulant procéder à l’exécution de ce qui est prescrit par l’art. 17 de la loi du 21 août 1816, relativement aux dénomi­nations à adopter pour les poids et mesures du nouveau système, ainsi que pour leurs multiples et leurs subdivisions.

Considérant que les poids et les mesures dont l’usage doit être introduit dans tout le royaume sont déjà connus dans les provinces méridionales sous leurs noms systématiques et qu’ainsi la mention de ces noms contribuera à faciliter pour les habitants des dites provinces la connaissance des poids et mesures qui se sont indiquées par les noms nouveaux.

Revu les dispositions de la loi précitée et notamment le contenu de l’art. 8.

Sur le rapport de notre ministre de l’Intérieur, notre Conseil d’État entendu.

Avons arrêté et arrêtons d’adopter et d’établir pour les nouveaux poids et mesures et pour leurs subdivisions et multiples, les dénominations à mentionner ci-après, lesquelles devront être employées à l’introduction et à l’époque du nouveau système. Les noms systématiques ne se trouvent cités dans les dispositions du présent arrêté que pour plus grande clarté.



  1. Conformément à ce qui est prescrit par la loi du 21 août 1816, le nom d’aune pour l’unité de la mesure linéaire établie par l’art. 6 de la dite loi, est connue sous le nom systémati­que de mètre.

  2. Pour les subdivisions de la mesure linéaire ou de l’aune sous les noms de : Palme pour la 10e partie = décimètre. Pouce = 100e partie = Centimètre. Ligne = 1 000e partie = millimè­tre.

  3. Pour les multiples de l’aune : perche pour le décuple = décamètre ; mille = 1 000 aunes = kilo­mètre.

  4. Le nom d’aune carrée pour la base de toutes les mesures de surface.

  5. Pour les carrés des subdivisions de l’aune. Palme carrée pour le carré de la 10e partie ; pouce carré pour le carré de la 100e partie ; ligne carré pour le carré de la 1 000e partie.

  6. Pour les carrés des multiples de l’aune. Perche carrée pour le carré du décuple ; bonnier pour le décuple de la perche ou du centuple de l’aune contenant 10 000 aunes carrées (hectare).

  7. Le nom d’aune cube pour le cube de l’aune comme étant l’unité de toute mesure de capa­cité en grand « stère » ou mètre cube.

  8. Pour les cubes des substitutions de l’aune. Palme cube pour le cube du 10; pouce cube pour le cube du 100; ligne pour le cube du 1 000e.

  9. Corde pour la mesure du bois de chauffage ayant une aune de long, une de large et une de haut.

  10. Litron pour les mesures d’unité pour les denrées liquides formant le cube de la palme = litre.

  11. Les noms de verre pour la 10e partie du litron = décilitre.

  12. Baril pour la mesure d’unité pour les denrées sèches formant le cube du centuple du litron = hectolitre.

  13. Litron pour la mesure d’unité pour les denrées sèches formant le cube de la palme = litre.

  14. Mesurette pour la 10e partie du litron = décilitre.

  15. Boisseau pour le décuple. Rasière pour le centuple du litron = hectolitre. Le nom de SAC ne pourra être donné à aucune autre quantité qu’à celle de cent litrons ou rasière. Le LEST pour une quantité de trois mille litrons ou de 30 rasières.

  16. Livre : conformément à l’art. 15 de la Loi ci-dessus mentionnée pour les poids d’une quantité d’eau pure distillée et réduite à sa plus grande densité, qui comprendra le cube de la palme = kilogramme.

  17. Le nom de : once pour la 10e partie de la livre ; gros pour la 100e partie de la livre ; ester­ling pour la 1 000e partie de la livre (= gramme) ; grain pour la 10 000e partie de la livre.



Et sera le présent inséré au Journal officiel. Donné à Bruxelles, le 24 mars de l’an 1817, le quatrième de notre règne (s) GUILLAUME.

Archives Communales de Presles



Notons qu’à cette époque de 1816 – 1817, Presles et ses dépendances de Roselies, et Evresquoy (Bas-Sart-sous-Presles) sont soumis au régime hollandais.



Période française

Sous le régime français, une loi définit le système métrique.

Selon le Calendrier républicain, à la date du 4 Brumaire, An IX de la République, c’est-à-dire le dimanche 26 octobre 1800, il était admis que dans les actes publics l’on pouvait faire usage des anciennes mesures en stipulant leur valeur découlant du nouveau système.



Doigt = Centimètre

Lieue = Myriamètre

Mille = Kilomètre

Palme = Décimètre

Perche = Décamètre

Trait = Millimètre

Arpent = Hectare

Mètre carré = Centiare

Perche carrée = Are

Boisseau = Décalitre

Muid = Kilolitre

Pinte = Litre

Setier = Hectolire

Velte = Décalitre

Verre = Décilitre

Denier = Gramme

Grain = Décigramme

Gros = Décagramme

Livre = Kilogramme

Once = Hectogramme

Quintal = Cent kilogrammes

Solive = Décistère



Période hollandaise

Dès mars 1817, nos ancêtres auraient dû se conformer à employer les dénominations suivantes.



Aune = Mètre

Aune carrée = Mètre carré

Aune cube = Mètre cube

Baril = Hectolitre

Boisseau = Décalitre

Bonnier = Hectare

Corde = Mètre cube ou stère

Dé = Centilitre

Esterling = Gramme

Grain = Décigramme

Gros = Décagramme

Lest (m.s) = 3 mètres cube

Lest (liq.) = trente barils

Ligne = Milimètre

Litron (liq.) = Litre

Livre = Kilo

Mesurette (m.s.) = Décilitre

Mille = Kilomètre

Once = Hectogramme

Palme = Décimètre

Perche = Décamètre

Perche carrée = Are

Pouce = Centimètre

Rasière = Hectolitre



Au XIXe siècle pour plus de facilité dans la « réduction » des verges en ares. Cette conver­sion fut admise à Presles, Fosses, Le Roux, Falisolle et toutes les Communes où les mesures de Saint-Lambert avaient été d’usage.



Verges

Ares

Centiares

Millia

1

0

21

80

2

0

43

89

0

65

89

4

0

87

19

5

1

08

99

6

1

30

78

7

1

52

58

8

1

74

38

9

1

96

17

10

2

17

97

20

4

35

94

30

6

53

91

40

8

71

88

50

10

89

85

100

21

79

71



Et inversement



 

Ares

Verges

Pieds et fractions

1

4

58,78

2

9

17,55

3

13

76,33

4

18

35,11

5

22

93,81

6

27

52,66

7

32

11,44

8

36

70,21

9

41

28,99

10

45

87,77

20

91

75,53

30

137

63,30

40

183

51,07

50

229

88,83

100

458

77,66



























Dans les autres localités que celles signalées ci-dessus et où on employait la verge de 16 pieds et demi de Saint-Hubert, on comptait :





Verges

Ares

Centiares

Millia

1

0

23

65

2

0

47

31

3

0

70

96

4

0

94

62

5

1

18

27

6

1

41

93

7

1

65

58

8

1

89

24

9

2

12

89

10

2

36

55

20

4

73

09

30

7

09

64

40

9

46

18

50

11

82

73

100

23

65

45



Et inversement



Ares

Verges

Pieds et fractions

1

4

22,75

2

8

45,51

3

12

68,26

4

16

91,01

5

21

13,77

6

25

36,52

7

29

59,27

8

33

82,02

9

38

04,78

10

42

27,53

20

84

55,06

30

126

82,59

40

169

10,12

50

211

37,65

100

422

75,30



Les monnaies

Si nos ancêtres pratiquaient le troc, c’est-à-dire les paiements des marchandises, nature pour nature, il s’en faut de beaucoup qu’ils ne connurent pas les monnaies.

Dans la première moitié du XIVe siècle Hocsem, chroniqueur liégeois disait : « Quot provinciae tot sunt monetae » ce qui veut dire « Autant de provinces, autant de monnaie ».

À l’époque où les bonnes villes et les seigneurs qui avaient le droit de battre monnaie, il circulait dans le pays un nombre indéfini d’espèces de monnaies. Cette diversité devint même embarrassante, mais, la confusion du titre, de l’empreinte et de la valeur ne dérangèrent guère les relations commerciales, car, il avait été admis sur toutes les places une monnaie fictive basée sur le poids des monnaies d’or et d’argent.

Le marc et la livre devenait ainsi des monnaies de convention.

Lors des transactions importantes, les vendeurs et les acheteurs s’accordaient sur le poids et le nom de la monnaie avec laquelle le paiement devait être effectué. Les deniers et les sous ne circulaient plus ainsi que pour leur valeur métallique : on vendait pour un certain nombre non plus de deniers ou de sous, mais de livres de sous et de deniers.

Cette conversion faisait disparaître ainsi les inconvénients qui résultaient de ce que cha­que ville et chaque seigneurie avait sa monnaie propre adaptée à un système tout à fait local.

Outre que les diverses monnaies étaient nombreuses, leurs appellations pour les mon­naies d’or, d’argent et de cuivre étaient les mêmes, rendant ainsi une nouvelle difficulté ; le titre et le poids seul variant.

Les monnaies anciennes changeaient souvent de valeur, la hausse ou la baisse était annon­cée par les ordonnances et les placards.

Les contrefacteurs étaient très sévèrement punis, parfois même exécutés.



Monnaies

  • Cuivre : l’aidant ou liard valant 1 ½ sous. Le patard ou sou valait 4 liards ou 6 centimes. Le denier valait la 24e partie du patard ou sou. L’esterling valait 10 deniers.

  • Argent : le florin était divisé en 20 patards. L’escalin ou skelin valait 9 sous et 1 liard. La plaquette valait 4 sous 2 liards.

  • Or : le ducat valait 8 florins 14 sous 2 liards. Le ducaton ou florin d’or valait 5 florins 3 sous.

XIXe siècle



Autres monnaies

Le florin roy ou d’Espagne valait 2 francs. L’écu d’Espagne valait 5 francs. La pistole valait 17 à 18 francs. Une couronne valait 6 francs 03.



En l’an 1400 :

Une maille de Hollande vaut 25 heaumes. Un heaume vaut 6 ½ wilhots. Un vieux gros vaut 20 wilhots. Cinquante moutons de France équivalent à 83 mailles 9 heaumes.



En 1402 :

Une maille de Hollande vaut 27 heaumes. Un heaume vaut 6 wilhots. Une couronne de France vaut 40 ½ heaumes.



Autres monnaies recueillies dans les comptes

Douze florins del marche de dessus le Rhin sont ossi valables que de vingt aidants nom­més de Bourgogne ou de Flandre conteis pour chacun florin (en 1466).



Une maille de Hollande ou 1 piètre valant 18 aidants.

Un vieux gros valait 2 aidants.

3 piètres valaient 5 mailles et 4 aidants.

½ clincar valait 1 ½ aidant (en 1478).

1 obole valait 16 aidants (en 1490).

1 aidant valait 25 deniers.

1 viez couronne ou 1 viez franc de franche vaut 24 aidants (1490).

10 aidants monnaie de Liège valaient 6 aidants 16 deniers.

1 pierte d’or ou 1 maille de Hollande valait 12 aidants (en 1496).

1 vieux griffon ou vieux gros valait 2 aidants.

1 vieux denier valaient 1 ½ aidant.

12 tournois valaient 1 ½ aidant.

4 esterlins ou 10 louvignies valaient 2 ½ aidants (en 1502).

1 obole de horne valait 13 ½ aidants (en 1548).

1 griffon valait 8 aidants.

1 solz tornoy valait 1 ½ aidant.

20 patards pour chaque (de Rhin) argent courant audit Châtelet de marchand à autre ossi bon que postulart de mosg de Liège pour doze patards (en 1518).

L’écu d’or valait deux florins.



L’année 1553 apparaissent les monnaies désignées de Brabant.

L’écu d’or valait 38 patards. 1 Karolus d’or = 20 patards.

1 lyon d’or valait 5 patards. 47 livres valaient 282 florins.



  • Valeurs coursables des pièces de monnaies du XVIe siècle

1 réal d’or valait 3 florins 6 patards

½ réal d’or valait 12 patards.

1 lyon d’or valait 29 patards.

1 philippe d’or valait 27 patards.

1 chevalteur de Gueldre valait 25 patards.

20 vieux gros valaient 2 florins.

12 vieux gros valaient 24 patards.

2 deniers louvignis valaient 2 patards.

8 vieux gros valaient 16 patards de Liège.

4 sols tournois valaient 6 patards (en 1552).

1 double ducat valait 7 ½ florins.

1 réal d’or valait 5 florins 2 ½ patards.

1 millier de 3 ½ florins.

1 ducat valait 3 ½ florins.

1 pistolet valait 3 florins.

½ philipus d’argent valait 25 patards.

1 daerde valait 40 patards (en 1579).

1 vieux gros valait 2 patards (en 1589).

1 esterlin valait 15 deniers (en 1584).

1 denier-louvignis valait 1 patard.

56 nobles roses valaient 9 florins.

22 nobles et demy henricus à 8 florins 5.

150 doubles ducats vieux à 8 florins.

22 nobles et demy henricus à 8 florins.

81 doubles ducats nouveaux à 8 florins.

82 escus d’Italie à prix de 4 florins 3 patards.

11 ducats nouveaux à 4 florins.

1 double ducat et demy vieux à 8 florins 5 patards.

14 nobles henricus à 8 florins 5 patards.

36 nobles roses à 9 florins.

10 daldres Ernestus de 30 patards chacun.

1 daldre Albert de 56 patards pièce.

¼ de daldres vaut 14 patards.

30 patacons à 55 patards pièce.

11 philippe et demy à 3 florins chacun.

2 nobles roses et 1 demy pièce pour X florins.

1 escu estranger à 4 florins.

1 patacon en monnaie de Liège vaut LVIII patards.

1 louis d’or neuf valait 15 florins (en 1699).



En 1722

L’escalin vaut 6 sols et l’éco 48 sols.

La guinée et le louis à l’étoile valaient 18 florins 10 patards.

L’écu neuf valait 3 couronnes.

Le ducat d’or valait 8 florins 6 patards.

La pistole vieille vaut 15 florins.



En 1720

La pistole vaut 15 florins.

Le souverain d’or valait 25 ½ florins.

Le vieux Jacobus neuf vaut 20 florins.

Le ducat vaut 10 florins.

L’écu de Pogqueux( ?) vaut 56 patards roy.

L’Albertus vaut 10 florins.

L’écu de France vaut 7 ½ florins.

L’écu de Brabant vaut 7 ½ florins.

L’écu de Liège vaut 7 florins 5.

Le florin d’or vaut 5 florins.

La demi résidale de Hollande valait 10 florins 5 patards.



En 1751 – 1756

12 florins de poqueux( ?) faisaient 5 florins 13 sols Brabant-Liège.



En 1757

Le double soleil valait 37 florins 5 patards.

Le double mirliton valait 29 florins 10 patards.

Le louis à vert ugadins vaut 19 florins.

Le louis à la croix de Malte valait 22 florins 5 patards.

Le louis au LL valait 21 florins 15 patards.

Le royal valait 28 florins.

Le soleil demi faisait 23 florins 5 patards 6 sous.

Le vieil Léon à la croix valait 8 escalins 10 liards.

La Couronne valait 4 florins 15 patards.

Le vieux Navarre valait 1 florin 16 patards 12 sous.



Archives communales de Châtelet et de Presles



Note : les archives de la commune de Presles conservées au dépôt des Archives de l’État à Mons, ont été brûlées en 1940.

Comme on peut s’en rendre compte, les espèces de monnaies étaient nombreuses. Nos ancêtres preslois savaient en user pour faire leurs achats, ventes ou toutes autres transactions financières.

Toutes les espèces de monnaies sont des pièces sonnantes et trébuchantes en cuivre, en argent et en or.

La diversité des monnaies était chose courante à l’époque. Et l’établissement d’un compte était une vacation laborieuse.

À preuve, ce qui suit :

Adrien de Havrech, seigneur de Presles, Roselies et Evresquoy, remboursa le 24 mai 1558, deux mille florins en monnaie de Brabant.

Le remboursement se fit avec les espèces de monnaies suivantes :

  • cent quatre-vingt-huit florins d’or à trente-trois patards pièce ;

  • cent trente-cinq écus d’or à quarante-et-un patards chacun ;

  • dix-huit nobles et demy à la rose à cinq et demy florins chacun ;

  • cinq lyons d’or à quarante patards pièce ;

  • trois cruchons d’or pour vingt-cinq florins chacun ;

  • huit nobles henricus pour cinq florins chacun ;

  • douze et demi angelots à trois florins neuf patards pièce ;

  • quatorze réals d’or à trois et demi florins chacun ;

  • onze ducats de Nimègue à quatre florins quatre patards pièce ;

  • huit écus d’Angleterre à quarante-deux patards pièce ;

  • sept croix de Saint André ;

  • un guillemus et deux florins de Metz à trente-trois patards ;

  • six chevaliers de Gueldre à vingt-trois patards pièce ;

  • quatre philippus de Brabant à vingt-et-un patards pièce ;

  • six carolus d’or à vingt-et-un patards pièce ;

  • un double ducat de tournoy ;

  • deux patards et un pistolet de trente-neuf et demi patards.



Et le reste quatre cent soixante-cinq florins dix-neuf patards de bonne monnaye de Brabant 3.

De nos jours, le remboursement d’une telle somme se ferait au moyen de billets de ban­que ou par un chèque postal ou bancaire qui simplifierait les affaires.



Des chiffres et des nombres

L’occupation romaine qui dura près de quatre siècles dans nos régions laissa chez nous (à Presles) les traces de son passage (voir E. Gravy. Presles à l’heure romaine et franque).

Les Romains apportèrent dans de nombreux domaines de nouvelles manières de vivre à nos ancêtres.

Les Romains se servaient de chiffres et de nombre en employant des lettres.

C’est ainsi que la lettre I représentait le chiffre 1 ; la lettre V est valable pour le chiffre 5 ; la lettre X équivalait le nombre 10 ; la lettre L valait pour le nombre 50 ; la lettre C indiquait le nombre 100 ; la lettre D était valable pour le nombre 500 et la lettre M valait 1 000.

Mais les autres chiffres et nombres, comment les écrivait-on ?

La plupart de nos ancêtres étaient illettrés, ne sachant même pas signer leur nom, se contentaient de faire une croix ou une marque sur le document.

Aussi, en compulsant les manuscrits et les registres écrits sous l’ancien régime, nous obser­vons que les scribes, qui eux savaient écrire, ont fait la pagination en se servant des sept lettres citées ci-dessus.

La méthode employée par nos ancêtres était simple. C’est ainsi que la lettre I ou J, est valable pour le chiffre 1 ; les lettres I et J = 2 ; les lettre IJJ = 3 ; le 4 s’écrivait avec un Iet troisJ ou avec la lettre I et V ; les lettres V et I = 6 ; les lettres V et IJ = 7 ; les lettres V et IJJ = 8 et le chiffre 9 s’écrivait VIJJJ ou JX.

La lettre X déterminait le nombre 10. Toutes lettres devant ou après la lettre initiale était valable pour un moins ou un plus.

Par exemple : JXX = 19 et XXJ = 21 et ainsi de suite pour chaque série.

Parfois ? le nombre 60 et 80 s’écrivait comme s’en suit : IJJ XX = 3 x 20 = 60 et IJJJ XX = 80.

Exemple : MDIJJJ XX VJ = 1566.

Comme beaucoup d’institutions, le système des chiffres et des nombres fut aboli à la Révolution française et remplacé par celui qui est encore d’actualité.



Conclusion

De nos jours, nous n’employons plus les poids et les mesures de nos ancêtres. Il en est de même des nombreuses monnaies.

Néanmoins, à toutes ces choses du passé, il en reste une survivance, si minime soit-elle, nous nous en servons encore aujourd’hui.

En effet, dans les crèmeries on vend les œufs à la pièce, au quarteron 26, au demi-quarte­ron = 13.

L’once est toujours valable pour l’achat de graines potagères, le poids de l’once étant de 30 grammes, la demi-once de 15 grammes, le quart d’once de 8 grammes.

Il y a peu de temps, sur les marchés, les draps, les étoffes étaient encore vendus à l’aune.

À raison de dire, que si les anciennes mesures de nos ancêtres se sont perdues, il en reste encore quelque chose.



Documentation

Archives communales de Presles et de Châtelet.

Archives de l’État à Liège. Registres Cour Féodal.

Archives de l’État à Namur. Registres du Souverain Baillage.

Archives de l’État à Mons. Archives de la commune de Presles (détruites en 1940).

Archives particulières des anciennes familles de Presles.

Darras. Histoire de la Ville de Châtelet (2 volumes).

Theys Chanoine. Histoire de la Ville de Fleurus.

Noel J. Comment mesuraient nos pères.

1 Publié en 1989

2 En patois : à rasse (Ndlr)

3 Arch. Etat. Liège. Registres de la Cour féodale.

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