Les fêtes et cérémonies religieuses à Presles vers 1950
Les fêtes et cérémonies religieuses à Presles vers 1950
Ndlr. Les témoignages qui suivent attestent de la distance étonnante qui s’est creusée entre les comportements sociaux de trois générations successives. Ceux d’hier et d’avant-hier peuvent surprendre aujourd’hui. L’erreur serait de les juger à la mesure de ce que les nouvelles manières de voir – entraînées notamment, par les nouveaux médias, les rythmes de vie et l’ouverture de la pensée à d’autres conceptions de vie – proposent comme repères. Il est certain qu’à l’époque, les fêtes et les joies simples dont on parle ci-après étaient de vraies fêtes et de vraies joies, supportées par des convictions sincères.
Croyant ou pas, il est incontestable que les nombreuses fêtes et cérémonies religieuses avaient une importance certaine dans nos villages.
Ces événements avaient un impact direct sur toute la population, ne serait-ce que par la présence officielle du garde-champêtre et d’arrêtés de police autorisant telle ou telle manifestation, tel ou tel cortège dans les rues de Presles.
Nous allons suivre ces manifestations religieuses à la fin de la première moitié du vingtième siècle, c’est-à-dire du temps du curé Doutreluigne qui a quitté la paroisse en 1949 pour celle de Jollain-Merlin, et le début du sacerdoce du curé Hubert Van Huland à Presles.
Il est intéressant de savoir que le curé Doutreluigne ne souhaitait pas quitter le village et que par ailleurs l’abbé Van Huland, vicaire à Gilly, ne souhaitait pas venir spécialement à Presles.
La Comtesse Jacques d’Oultremont fut l’instigatrice du départ du curé d’Outreluigne. Elle avait fait pression (en vain) sur l’évêque de Tournai, Carton de Wiart. À la mort de celui-ci, elle revint à la charge et obtint directement gain de cause : Doutreluigne devait absolument partir. Van Huland avait signalé au doyen de Châtelet le désarroi de son prédécesseur mais la décision de Tournai était irrévocable.
Doutreluigne était persona non grata au château.
Le curé Van Huland prit ses fonctions fin 1949 et, dans un premier temps, ne changea rien dans l’organisation paroissiale.
En 1950, les communions solennelles eurent lieu le dimanche de la Passion, en mars.
À partir de 1951, la communion solennelle fut célébrée à la Pentecôte pour la simple raison que le nouveau curé trouvait que le temps était meilleur en mai qu’en mars.
Les offices au quotidien
Chaque jour, le curé célébrait la messe soit à 7 h en été ou à 7 h 30 en hiver.
Les dimanches et jours de fête religieuse, une « messe « basse était célébrée à 8 h et à 10 h le curé célébrait la « messe chantée ».
Il est à noter que, le 1er dimanche du mois après la « messe chantée », une procession du Saint-Sacrement à l’intérieur de l’église était organisée par les membres de la Ligue du Sacré-Cœur, porteurs de flambeaux, qui escortaient le Saint-Sacrement.
Le dimanche à 14 h 30 ou 15 h le curé chantait les offices des vêpres suivies du salut.
Le catéchisme et la communion solennelle
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La première année, le « petit catéchisme » avait lieu le jeudi à 8 h après la messe.
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La deuxième année, le « grand catéchisme » avait lieu tous les jours ouvrables également après la messe.
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La semaine précédant la communion solennelle : retraite de 3 jours qui servait de préparation à la grande cérémonie du dimanche de Pentecôte.
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La « confirmation » avait lieu quelques semaines après, très souvent en l’église décanale de Châtelet où tous les enfants concernés du doyenné étaient réunis en présence de l’évêque de Tournai ou de son auxiliaire. Deux notables, très souvent des Châtelettains, étaient les parrain et marraine et remettaient à chaque confirmé une image pieuse en souvenir de cette cérémonie.
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Il est intéressant de noter que les enfants de plus ou moins 7 ans faisaient leur « petite communion » et communiaient pour la première fois lors d’une messe dominicale spécialement célébrée à leur intention.
Les enterrements
À cette époque, il y avait rarement un enterrement civil. Le cercueil était enlevé à la maison mortuaire et conduit au cimetière sans aucune cérémonie religieuse. Dans ces cas, le convoi funéraire ne pouvait pas emprunter la rue des Prés Burniaux car à l’époque, ce chemin privé appartenait aux comtes d’Oultremont qui y interdisaient le passage.
La majorité des enterrements avaient lieu à l’église. C’étaient des enterrements religieux. Le curé accompagné du clerc-organiste et de deux ou trois enfants de chœur se rendaient à la maison mortuaire, il bénissait le défunt avant que les porteurs posent le cercueil sur le corbillard.
Pendant le trajet entre ce lieu et l’église, le curé et le clerc chantaient des prières en latin.
À l’église, le cercueil était déposé sur le catafalque recouvert d’un drap noir et la « Messe des Trépassés », avec offrande, était célébrée. Après les absoutes, le cercueil était remis sur le corbillard et le convoi se dirigeait vers le cimetière accompagné du curé, de ses acolytes et bien entendu des fidèles. Le cercueil était déposé devant la fosse ou le caveau et le prêtre adressait une dernière bénédiction au défunt et à la foule rassemblée.
Il faut savoir qu’en 1950, les corbillards n’étaient que très rarement des automobiles mais des voitures hippomobiles tirées par un ou deux chevaux suivant le degré de solennité de la cérémonie négociée par la famille du défunt avec les intervenants.
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Enterrement à 9 h : le curé et corbillard tiré par un cheval.
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Enterrement à 10 h ou plus : trois prêtres et corbillard tiré par deux chevaux.
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Enterrement d’un enfant : « Messe des Anges » l’après-midi avec accompagnement des enfants des écoles.
Progressivement, les convois funéraires hippomobiles furent remplacés par des corbillards automobiles.
Les missions
Pendant une ou deux semaines, des cérémonies exceptionnelles étaient organisées soit à l’église ou dans les différents quartiers du village comme par exemple à la chapelle Saint-Roch, le Calvaire, la chapelle Notre-Dame de Bon Secours, etc.
Des prédicateurs venant généralement de divers couvents des environs étaient les animateurs de ces cérémonies. Nous conservons la trace de missions prêchées en 1912, 1933 et la dernière qui fut animée par les RR.PP. Bayer et Zimmer qui eut lieu du 24 avril au 8 mai 1949.
Les cérémonies patriotiques
Le 21 juillet, une « messe solennelle » avec Te Deum était chantée en présence des représentants des associations communales et patriotiques presloises.
Une cérémonie plus ou moins identique avait lieu le 11 novembre, anniversaire de l’armistice de 1918. Cette messe était suivie d’une courte cérémonie avec bénédiction du monument aux morts des guerres 14-18 et 40-45 érigé dans le cimetière du village.
NDLR : Actuellement, il n’existe plus d’association patriotique à Presles. Collaborant avec l’Administration Communale et la paroisse Saint-Remi, le Patrimoine Preslois perpétue cette cérémonie commémorative chaque année.
Les processions
Deux processions avaient lieu annuellement. La première à la Fête-Dieu ou Fête du Saint-Sacrement, généralement dans le courant de juin, la seconde le 15 août à la Fête de l’Assomption.
Le cérémonial est identique, c’est l’itinéraire qui est différent.
Cérémonial
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La procession se déroule après la grand-messe.
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Le cortège est emmené par le garde-champêtre revêtu de son uniforme de cérémonie.
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Viennent ensuite les enfants de chœur qui portent la croix chacun à leur tour.
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Le baldaquin, sous lequel se trouve le curé portant l’ostensoir, est soulevé et porté par quatre paroissiens. Les autres hommes entourent le baldaquin avec des flambeaux allumés. Les statues des saints sont portées par des Preslois tandis que la statue de la Vierge Marie est posée sur un présentoir délicatement porté par quatre jeunes filles tout de blanc vêtues. D’autres groupes composent la procession :
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La chorale,
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Les joncheuses, c’est-à-dire des fillettes portant un panier d’osier contenant des pétales de fleurs (si possible de roses) qui se présentaient tour à tour devant le baldaquin et parsemant le chemin de pétales.
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Les anges, c’est-à-dire des demoiselles ayant revêtu leur robe de communion garnie de deux ailes en tulle et plumes blanches.
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À chaque chapelle ou calvaire, le cortège s’arrête, le prêtre sort du baldaquin et bénit la foule avec son ostensoir ; la foule des fidèles qui suit la procession s’agenouillant pendant la bénédiction.
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La procession se termine par une rentrée solennelle dans l’église.
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Il est arrivé que la procession ne puisse « sortir » en raison de conditions atmosphériques déplorables (pluie intense, orage). Dans ce cas, une procession suivie d’une bénédiction avait lieu dans l’église.
Itinéraire
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Procession du Saint- Sacrement (Juin) : à la sortie de l’église entrée dans le parc via la porte métallique placée en face du parvis. Sortie par la grille principale, rue du Pont, de la Rochelle, place Communale, rue Saint-Georges, rue Haute, rue du Pont, rue de l’Église et rentrée à l’église.
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Procession du 15 août (Assomption) : rue de l’Église, rue du Pont, rue Notre-Dame de Bon Secours. La procession traverse la chapelle de Bon Secours pour entrer dans le parc. Arrivé à la barrière de la Drève, le cortège bifurque vers la droite et emprunte le chemin conduisant au château de Presles. Rentrée via la rue du Parc, la rue de l’Église et rentrée à l’église.
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Chaque 1er dimanche du mois, après la grand-messe, une procession des membres de la « Ligue du Sacré-Cœur » est organisée à l’intérieur de l’église.
L’Adoration
Elle a lieu à Presles le 15 juin de chaque année. Le cérémonial est celui des « grandes cérémonies » car le but est d’exposer le Saint-Sacrement une journée entière dans chaque paroisse du diocèse.
Le curé invite les curés des paroisses avoisinantes, le doyen, des prêtres amis, et tous ensemble concélèbrent une grand-messe suivie l’après-midi d’un office de vêpres de circonstance.
Le Saint Sacrement reste exposé toute la journée et beaucoup de paroissiens viennent prier même entre les offices.
La Toussaint (et le jour des morts, 2 novembre)
Il faut distinguer la Toussaint, « fête de tous les saints » et le « jour des morts » qui est célébré en théorie le lendemain, mais en pratique – encore aujourd’hui – il y a confusion. La Toussaint est assimilée au jour d’hommage rendu aux morts des familles.
Les messes du jour de la Toussaint sont célébrées normalement.
L’après-midi, célébration des « Vêpres des Vivants ». Directement à la fin de cet office, le prêtre et les enfants de chœur changent d’ornements. Ils endossent les ornements noirs et célèbrent les « Vêpres des Morts » suivis de la « Recommandation des Morts » de la paroisse.
Le prêtre se rend ensuite au cimetière tout en récitant le « chapelet » et chants liturgiques. Suivi d’un enfant de chœur, il parcourt l’entièreté du cimetière en bénissant chaque tombe devant laquelle chaque famille est réunie.
Le lendemain, « jour des Morts », une « Messe des Morts » est célébrée. Le cérémonial est identique à une messe d’enterrement avec ornements noirs, catafalque et chants spécifiques.
Les « chemins de croix » de novembre
Deux fois par semaine, un « chemin de croix » est organisé. Le curé s’arrête devant les 14 stations du « chemin de croix » accrochées aux murs des bas-côtés. Un « Salut » termine cette cérémonie avec récitation d’une « dizaine de chapelet ».
La bénédiction du « pain de saint Hubert »
La Saint-Hubert est célébrée le 3 novembre. Beaucoup de paroissiens (en particulier les agriculteurs) assistent à cet office.
Ils apportent du pain, des céréales et autres aliments secs qu’ils déposent près d’un confessionnal au fond de la « petite nef ».
À la fin de la messe, le prêtre bénit tous ces aliments en invoquant saint Hubert.
Les paroissiens reprennent leur bien et rentrent chez eux. Ils distribuent à chaque membre de la famille, à chaque animal domestique, un morceau du pain et d’aliment bénis afin de préserver durant l’année la famille et les animaux domestiques de la rage ou autres maladies contagieuses.
Fête de Presles – Saint-Remi – 1er dimanche d’octobre
Le lundi de la fête, le comité organisateur, c’est-à-dire « Les Chefs de Jeunesse » demandent au curé une messe « pour les Trépassés » de la paroisse, décédés au courant de l’année écoulée.
Cette messe est suivie d’une poussée, c’est-à-dire mise aux enchères qui a lieu sur le perron de l’ancienne administration communale, et de l’arrivée de la Lumrodje.
Fête du Christ-Roi
Cette fête est célébrée en novembre le dimanche avant l’Avent.
Après
les
vêpres,
un
hommage
solennel
était
rendu
au
Christ-Roi.
Les
paroissiens
se
rendaient
en
cortège
au
Calvaire
des
Binches
sous
la
conduite
du
curé
récitant
le
chapelet.
La
cérémonie
au
calvaire
était
assez
brève
car
en
cette
période
de
l’année
les
jours
sont
très
courts
et
la
nuit
surprenait
les
participants.
Le « Chapelet » au Calvaire des Binches
Deux fois par semaine, ouvrant le mois de juillet, le mardi et le jeudi, un « chapelet » était organisé au Calvaire des Binches. Cette dévotion était particulièrement destinée aux habitants du hameau et il arrivait que le curé ne puisse assister. Dans ce cas, c’est un paroissien qui animait la récitation du chapelet.
À la fin juillet, une messe en plein air était célébrée au Calvaire des Binches. À noter que le curé Van Huland avait demandé l’autorisation au doyen et à l’évêché. Ce qui lui fut toujours refusé « par peur du manque de respect pour le Saint-Sacrement ». De la bouche même du curé Van Huland, celui-ci n’en a jamais tenu compte et la messe a toujours été célébrée.
Mois de mai, « mois de Marie »
Le mois de mai est par tradition « le mois de Marie », du moins en ce qui concerne la communauté paroissiale presloise.
Chaque jour ouvrable, la récitation du chapelet en présence du curé avait lieu le soir devant les chapelles et calvaires de Presles.
Au moins une fois par semaine, le chapelet était remplacé par un « Salut » chanté dans l’église.
Le dernier jour de mai, les paroissiens se rendaient à la chapelle Notre-Dame de Bon Secours où le curé célébrait un « Salut solennel » en l’honneur de la Vierge.
Mercredi des Cendres
Le lendemain du Mardi Gras (jour des Mascarades) commençait le carême, période de 40 jours avant Pâques.
Après la messe, le curé, muni d’un récipient contenant des cendres, traçait une croix de cendres noires sur le front des paroissiens qui se présentaient à lui. Le symbole rappelait à chacun le texte de l’Évangile : « Tu es poussière et tu retourneras en poussière ».
Les cendres provenaient de la combustion des brins de buis séchés et réservés à cet effet depuis « les Rameaux » de l’année précédente.
Dimanche des Rameaux
Le « dimanche des Rameaux » (dimanche avant Pâques), le curé bénissait une manne remplie de brins de buis qu’il avait coupés dans son jardin. Il y avait toujours des rangées de buis dans le jardin de la cure.
Les fidèles recevaient un ou plusieurs rameaux qu’ils plaçaient dans leur habitation et parfois dans les étables. Ces rameaux de buis bénis étaient censés protéger la maison et ses occupants des dangers. Certaines familles déposaient un brin de buis sur la tombe de la famille.
La semaine de Pâques
La semaine la plus importante de l’année pour la communauté paroissiale.
Dès le Jeudi saint, une ou plusieurs messes étaient célébrées en souvenir de l’institution de l’Eucharistie.
Le Vendredi saint et le Samedi saint, il n’y avait pas de messe ni de sonnerie de cloches. Elles étaient « parties à Rome ». Le vendredi et le samedi, le Saint-Sacrement était déplacé dans le tabernacle de la chapelle comtale. Le tabernacle de l’autel principal restait ouvert et vide.
D’autres cérémonies religieuses étaient organisées mais comme il n’y avait pas de sonneries de cloches, les paroissiens étaient avertis de l’office par le passage d’un enfant de chœur agitant une crécelle dans les rues principales du village.
Le Samedi saint avait lieu également la bénédiction du feu et de l’eau dans le porche de l’église.
Alléluia ! Le dimanche de Pâques était arrivé, les cloches sonnaient à toute volée, les messes étaient particulièrement suivies avec ferveur et chaque bon paroissien communiait car on devait au moins communier une fois durant la période pascale.
L’Ascension et la Pentecôte
Ces deux grandes fêtes étaient très bien honorées dans notre village mais ne faisaient pas l’objet de manifestations particulières si ce n’est l’organisation de la « Communion Solennelle » à la Pentecôte.
Les Rogations
Elles se déroulaient après la messe les 3 jours précédant l’Ascension. Le but était d’attirer la protection divine sur les récoltes et animaux.
Le curé suivi des paroissiens parcourait les rues du village en récitant prières et litanies. Les deux premiers jours, le parcours se limitait à Presles tant du côté du parc et de la Rochelle que du côté des Prés Burnaux et rue Haute.
Le mercredi, le cortège se rendait aux Binches et revenait par la Drève et Notre-Dame de Bon Secours.
La Communion à domicile
Il était courant que le curé porte la Communion à domicile aux malades et personnes âgées. Il partait après la messe accompagné d’un enfant de chœur qui tenait une lanterne allumée ce qui signifiait que le prêtre détenait une hostie consacrée.
Lorsque le curé, portant un surplis, croisait un passant, l’enfant de chœur sonnait et le passant soit s’agenouillait, se signait, ou à tout le moins avait un geste de respect proportionné à ses convictions.
La Noël
Bien que la fête de Pâques soit, aux yeux de l’Église, la plus grande fête, il est certain que la fête de Noël est célébrée avec plus de chaleur et dévotion.
La messe de minuit en était reconnue parmi les plus belles des environs.
En effet, le curé accompagné de jeunes enfants dont l’un portant la statue « du petit Jésus » et le déposait dans la très belle crèche installée dans le chœur pour la circonstance tandis que retentissait un « Minuit chrétien » interprété par la chorale dirigée de main de maître par M. Michotte, instituteur en chef de l’école communale de Presles.
Le curé célébrait une messe que l’on peut qualifier « de circonstance » tant l’assistance était nombreuse et recueillie.
Quand on rentrait à la maison on dégustait le cougnol tant désiré.
Le matin de Noël, le curé célébrait une messe « basse » à 8 h et une grand-messe chantée à 10 h. L’après-midi beaucoup de fidèles assistaient à l’office des vêpres qui était suivi de la bénédiction des petits enfants.
Ceux-ci se présentaient devant la crèche et recevaient la bénédiction du curé. Il était de tradition que l’enfant, ou ses parents quand il était encore trop petit, glisse une obole dans une statuette placée à proximité de la crèche.
Au moment où la pièce tombait dans la statuette, la tête du petit noir oscillait pour dire « merci ».Nous sommes certains que bien des Preslois se souviennent de ce rituel. Mais qu’est devenue cette figurine ?
Terminons par deux remarques concernant la messe de minuit .
Au début du siècle, avant la Première Guerre mondiale, il n’y avait pas de messe à minuit mais une messe solennelle célébrée à 5 h du matin.
Pendant la Deuxième Guerre mondiale, la « messe de minuit » était interdite par l’occupant (couvre-feu). Beaucoup de Preslois se rendaient à Sart-Eustache où, paraît-il, la messe de minuit était célébrée. Nous n’en connaissons pas la raison. Une hypothèse : Presles est dans la Province de Hainaut et Sart-Eustache dans la province de Namur ?
Roland HENIN