La vie communale à Presles durant la première Guerre Mondiale
La vie communale à Presles durant la première Guerre Mondiale
En 1914, le Conseil Communal se compose de sept mandataires. Le Comte Eugène d’OULTREMONT est bourgmestre, Ernest POULEUR et Camille DEVIGNE, échevins. Les conseillers sont Eugène LAMBOT, Pierre WAUTHIER, Olivier POULEUR et Joseph LORENT.
Le 29 mars 1916, le Comte Eugène d’OULTREMONT, bourgmestre, décède à l’âge de 71 ans. S’ensuit une période de turbulences politico-administratives qui s’ajoute aux énormes difficultés provoquées par la guerre.
Nous avons consulté les documents authentiques et constatons que de janvier à mai 1916 la commune est dirigée par Olivier POULEUR et de juin à septembre par Joseph LORENT, qui tous deux signent « pour le bourgmestre ». En octobre et novembre, Camille DEVIGNE signe « bourgmestre faisant fonction » et en décembre il est nommé bourgmestre, fonction qu’il occupe encore au 31 décembre 1918.
Principales fonctions administratives et communales en 1918
Garde-champêtre : En l’absence de Julien MOLLET, réfugié en France depuis 1914 et réinstallé en 1919, la fonction est occupée par Emile REMY qui a qualité d’agent de police. Il est secondé par Maurice GOFFAUX, Antoine MARCHAND et Edmond GENOT, chargés de la surveillance des biens publics, ainsi que par deux veilleurs de nuit temporaires, Victor DOCK et Victor RECEMENTE, en période de récoltes.
Le fontainier est Emile LORENT et le fossoyeur Jules MAINJOT.
Le brigadier des gardes-champêtres de Châtelet (dont Presles dépend) est Achille HERMANT.
La cloche de retraite est activée chaque midi et soir par Thérèse MARCHAND.
Au niveau de l’aide à la population, le président du Repas Scolaire de Presles est le comte Jacques d’OULTREMONT qui est également trésorier du Comité de Secours de Presles.
Bureau de Bienfaisance :
Existant bien avant la guerre, le bureau vient en aide aux plus démunis dans toutes les communes du royaume. Le président est le comte Jacques d’OULTREMONT, le secrétaire Joseph LORENT et les membres Victor GRAVY, Eugène LÉGLISE et Jules DAMBLY. L’officier de Santé est le docteur DESMANET de Bouffioulx et l’huissier du bureau Emile REMY. Parmi toutes les missions et aides accordées aux Preslois en ces années de guerre, l’aide pécuniaire, médicale et l’intervention dans les frais pharmaceutiques sont les priorités du Bureau de Bienfaisance.*
L’inspection des viandes de boucherie est du ressort du médecin-vétérinaire Camille BOURLET.
Enseignement
L’école communale est dirigée par Alfred TASSIN tandis que l’école libre a comme directrice Adolphine KEUWEZ, en religion sœur Marie de la SALETTE, assistée de sœur Marie-Euphémie.
Le docteur Alfred PASQUIEZ vaccine les écoliers de l’enseignement communal et de l’enseignement libre. Il est chargé de veiller à l’état de santé des enfants.
Paroisse Saint-Remy
L’Abbé Marius GODEFROID fut curé durant toute la guerre.
La Fabrique d’église est présidée par Jean-Baptiste CERFAUX, père du futur Mgr L. CERFAUX et les membres en sont : Edmond MAMBOUR, Félicien DOHET, Emile GRAVY.
Le secrétaire communal
Gustave BAUDELET fut secrétaire communal de 1910 à 1939. Il fut donc en activité durant toute la guerre 14-18. Il remplit ses fonctions admirablement. Il était seul pour faire face au travail incombant normalement à sa fonction et gérer les situations dues au conflit. Bien que n’étant pas touché par la bataille d’août 1914, le village était en piteux état fin août. Il fallut réquisitionner des habitants pour enterrer les victimes des deux camps que ce soit à la Taille Marie, à la Drève ou à la Cahoterie, puisque les troupes françaises refluèrent par ces lieux-dits. On ne peut s’imaginer le chaos qui régnait car il fallait également enterrer au plus vite les animaux abattus, nettoyer et remettre les routes en état et l’occupant n’était pas particulièrement patient. (Voir doc ………….)
Bien entendu les décisions étaient prises par le Conseil Communal mais la mise en application des décisions prises étaient du ressort du secrétaire communal.
Au cours du temps, citons les difficultés d’approvisionnement, le chômage involontaire, les épidémies (rappelons l’influenza en 1917 et 1918), l’hébergement de réfugiés français en 1918 et les contacts souvent difficiles avec les différents bureaux régionaux installés à Fleurus, Charleroi, Marcinelle, Couillet-Queue, par les Allemands.
On peut dire que Gustave BAUDELET sut efficacement faire face aux difficultés de la situation et l’activité complémentaire qu’il exerçait lui permettait peut-être de se changer les idées : il était clerc-chantre à l’église Saint-Remy.
-
Voir documents (en attente)
R. H. ASBL Patrimoine Preslois 2014
Sur base d’informations de l’Administration Communale de Presles