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ARCh005 - Fièvre typhoïde

Transcription d’un document du 28/08/1893 émis par la Commission Médicale Provinciale

 

Transcription d’un document du 28/08/1893 émis par la Commission Médicale Provinciale

N° 130 Rapport, Observations et Avis

(Faisant suite à un bulletin sanitaire de Monsieur le Bourgmestre de la Commune de Presles, en date du 18 août 1893.) Sur l’existence de deux cas de fièvre typhoïde en cette localité.

Je me suis rendu au hameau « des Binches » au domicile des deux malades signalés, habitant un même corps de logis divisé en deux habitations, l’une occupée par la femme D.M., 72 ans, malade depuis sept semaines, l’autre par sa fille, âgée de 29 ans, épouse R., malade depuis quatre semaines.

Toutes deux sont atteintes de fièvre typhoïde de forme adynamique.

La maison qu’elles occupent est extrêmement malpropre ; il y a un abri pour une chèvre contre le pignon et le fumier est étalé devant.

L’altitude où se trouve cette maison est fort élevée, le plateau est largement battu par les vents.

En dehors de la malpropreté flagrante des diverses pièces de l’habitation, de l’infiltration probable par le purin du sol avoisinant, il restait à soupçonner la qualité de l’eau potable. Celle-ci est fournie par une fontaine éloignée de 200 m. et qui sert à l’alimentation des habitants de l’agglomération du hameau, soit une cinquantaine de personnes.

La source a quelque peu tari par suite de la sécheresse excessive de cette année ; en outre sa situation à ras du sol sans mur protecteur l’expose aux souillures. Quoiqu’il en soit j’ai fait prendre des échantillons de l’eau fournie par cette source aux fins d’une analyse dont j’attends les résultats, et en outre et surtout, j’ai recommandé instamment aux autorités communales l’application des mesures de désinfection les plus rigoureuses pour l’habitation, les malades et leur entourage.

11 septembre

Je n’ai pu obtenir le résultat de l’analyse, l’administration communale n’ayant pas cru devoir y faire procéder ; la pénurie de ses finances s’opposant à la dépense qui devait en résulter.

Châtelet, le 28 août 1893 Le président de la Commission médicale provinciale

 s. Dr L. Gallez

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